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26 avril 2006 3 26 /04 /avril /2006 19:07

 

introduction

 

La polémique entre évolutionnisme et diffusionnisme de la seconde moitié du XXe siècle, le débat entre fonctionnalisme et déconstructivisme de ces dernières années, au cœur de la mouvance structuraliste depuis le " linguistic-turn ", n’ont pas fini de nous interroger. Il suffit de rappeler les attaques contre la philosophie et l’histoire traditionnelles au profit des systèmes, structures, modélisations, archéologies, théories unifiées, à quoi il convient d’ajouter a contrario les récentes tentatives déconstructivistes des systèmes que la philosophie analytique et le cognitivisme devaient créditer au profit du langage et du logocenstrisme, mais aux dépends d’une haletante réhabilitation de la raison pratique, des sciences de la nature, des philosophies expérimentales, et de l’éthique conçue comme ouverture à l’Autre, non seulement comme extase dans l’être, moins d’ailleurs comme un vulnérable " se dévêtir d’être " et un impossible " pâtir premier ", qu’une ouverture à ce qui vient.


Voici venu le temps du désenchantement quand, observateurs désabusés par l’échec de l’ambition d’une science unifiée de l’homme et de la société, force est à nous de trouver quelque voie nouvelle si nous ne voulons pas creuser l’abîme des sciences humaines et sociales. Assurément renseignés par les débats entre fonctionnalistes et déconstructivistes de ces dernières années, nous nous trouvons dans la situation similaire d’un voyageur sans frontières, puisque nos prédécesseurs ont heureusement ouvert peu ou prou les portes des disciplines, mais également d’un voyageur errant ne sachant quand a commencé le cheminement, et quelles voies seront à prendre. Comme Dante, le chercheur n’est-il pas à un croisement qui l’oblige à quitter la voie droite pour des sentiers obscurs ?


Désormais impossible, l’ancien parcours itinérant est devenu un voyage diffus fait d’errance et d’embûches. Car il nous faut quitter la voie tracée par tous ceux qui rêvaient d’atteindre l’unité des savoirs, pour cheminer moins habilement dans les structures même, sans vouloir créer de l’unité, et sans vouloir pour autant détruire. Ainsi cheminerons-nous non au risque de l’autre menaçant mais parce que l’autre nous donne des indications méthodologiques d’un savoir préétabli.

 

 

 
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